jeudi 17 janvier 2013

L'ARBRE DE LA CONNAISSANCE QUI CACHE LA FORET DE L'IGNORANCE




D'aucuns d'entre nous, parmi les inquiets de la vie, ont expérimenté dès leur plus jeune âge, l'horrible désarroi que procure la recherche existentielle du savoir. L'ironique angoisse  que ressent celui qui veut avancer  dans des sables mouvants de la vérité pour se retrouver enfoncé dans ceux de l’ignorance. 
La multiplication des questions est l’insoutenable miracle quotidien  de celui qui ose demander. L’interrogation orpheline devient rapidement une famille trop nombreuse et encombrante.

A ce sujet, ce matin mon fils de 12 ans, m’a décrit son expérience personnelle qu'il a vécu comme une fulgurance,  d’une manière extrêmement simple et pourtant tellement claire comme seuls savent le faire les enfants. En gros, voici ses mots :

«  Papa, j’étais en cours de maths et tout d’un coup, j’ai déconnecté totalement pendant ce qui m’a semblé être une fraction de seconde. A mon « réveil », j’ai imaginé une boule dont l’intérieur, représentait la connaissance et, sa superficie extérieure, l’ignorance. Plus la boule grandissait en connaissance, plus  elle augmentait en ignorance »

Il semblerait que l’angoisse ne soit pas orpheline non plus….

mardi 1 janvier 2013

WIKIPEDIA ET L'ETRANGE INTERET POUR L'ANATOMIE INTIME D'OBAMA


Wikipedia vient de récolter 25 millions de dollars et voilà ce à quoi j ai été confronté aujourd'hui en voulant créer mon compte Wikipedia .




Regardez bien le "SECURITY CHECK " name !!!!

Et oui, le mot  à taper pour confirmer la création du compte est OBAMADICK qui pour les non anglophones signifie: " La bite d'Obama"


Je comprends que l’équipe de la fameuse encyclopédie en ligne soit toute excitée après sa récente récolte de fonds,  mais de là à fantasmer sur le président Obama ...

J 'imagine à peine le secutity check name que je devrai inscrire si je voulais ouvrir un compte sur YOUPORN.

ces petits coquins de wikipedistes....




dimanche 30 décembre 2012

“Ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait. »



"They did not know it was impossible, so they did it" .

Une citation de Mark Twain reprise à son compte par Winston Churchill et qui résume mes convictions les plus profondes.

A ce sujet, je vais vous raconter petite une anecdote dont j’ai été le protagoniste et témoin il y a quelques semaines de cela.

Amateur d’énigme à résoudre, je tombe en navigant sur internet sur une énigme  connue appelée « 5 Walls room »   ou » Walls and lines » puzzle. Il semblerait que ce « casse tète ait  été décrit la première fois par Martin Gardner dans son livre "Scientific American Book of Mathematical Puzzles and Diversions" (1957).

Je passe quelques minutes dessus, et le résout .Je décide alors de vérifier sur internet la solution pour la comparer avec la mienne. Et là… surprise !  Depuis plus de 50 ans, ce casse-tête est connu pour n’avoir aucune solution.

Je vérifie ma solution encore et encore et ne voit aucune faille à mon raisonnement logico mathématique. J’envoie ma démonstration à un ami mathématicien, professeur de mathématiques émérite d’université aux Etats Unis, qui me confirme que effectivement ma démonstration est valable et que la solution que j’ai apporté à ce casse-tête est correcte.

La question est : Pourquoi un casse-tête, que des milliers de personnes on tenter de résoudre depuis des dizaines d’années, répertorié dans Wikipédia ainsi que, encore de nos jours, dans de nombreux articles et forums dédies aux énigmes, est depuis plus de 50 ans considéré comme insoluble alors qu’il existe bel et bien une solution ? 
Parce que je suis plus intelligent que tous ceux qui ont essayé de la résoudre ? Certainement pas !

La réponse la plus probable étant, qu’ils savaient que la résolution de ce casse-tête était impossible. Mais moi qui ne le savais pas, je l’ai résolu.

Morale de l’histoire ; On ne peut pas remplir un verre déjà plein. Et finalement, trop savoir, c’est ne rien connaitre.  



voici l’énigme en question:

BUT :passer par tous les cotés sans lever son crayon mais on ne peut pas passer 2 fois par le même côté. Voici la figure: 



LA SOLUTION:



Prenons le cas spécifique qu'est le point d intersection de 2 ou 3 arêtes.
ce point peut être considéré uniquement de 2 manières:

1)soit  il fait parti des arêtes dont il est l'intersection.
2) soit  il n 'en fait pas parti

Si on considère la possibilité numéro 1 , et que ce point  intersection fait bien parti des arêtes, on pourra considérer que le passage du trait par ce point d intersection en  validera le passage  par les arêtes dont il est justement le point d intersection.

Par contre , Si on considère que le passage par une arête ne valide pas le passage du trait par les arêtes dont il est le point  intersection, ceci implique nécessairement  que ce point est a considérer comme neutre ( puisque il n appartient pas aux arêtes) donc passer par ce point , ne signifie pas passer par les arêtes qui en constitue l intersection


L'idée c'est que nécessairement une de ces deux hypothèses doit être validée, car les points d intersection ne peuvent être a la fois perçus comme, faisant parti des arêtes et en même temps , n' en faisant pas parti.

L' énigme est résoluble si on peut montrer qu' indépendamment du choix de l hypothèse que l'on prendra, il peut être résolu. Comme démontré ci dessous.









La pensée en dehors du langage est elle possible?



La pensée en dehors du langage est-elle possible?

De nombreuses études ont été menées afin de déterminer si la pensée pouvait s’organiser  en dehors du langage. Je voudrais suggérer ici, de nouvelles pistes de réflexions en traitant ce problème depuis une perspective différente.

Définissons auparavant certain concepts :
J’appellerai pensée, toute activité humaine de traitement d’informations, indépendamment du  degré de conscience avec laquelle elles sont traitées.
Par langage, je me réfère à toute forme d’expression articulée autour de  symboles indépendamment de la nature de ceux-ci.

Toute pensée qui s’articule autour du langage fait intervenir, implicitement, 3 agents dans sa genèse : le sujet qui pense, l’objet de la pensée, et son support symbolique, le signe. Dans le cadre de cette étude, Je vais porter mon attention sur la nature et la relation qui unit ces trois agents et montrer comment celles-ci, sont beaucoup moins différenciées qu’il peut y paraître d’après notre connaissance sensorielle.

Rappelons que la pensée qui utilise le langage comme  partie intégrante de sa formation, est nécessairement médiate.  Elle ne peut exister en dehors du signe conçu comme son média symbolique, ce qui  exclut donc, toute possibilité de connaissance immédiate. Cette pensée que je dénommerais « pensée signe » s’appuie donc sur le partage symbolique  entre le sujet et l’objet. Le « signe « étant  non seulement le support de la communication, mais surtout  un lieu et espace de cette relation entre le sujet et l’objet.

On peut donc  s’autoriser à concevoir la pensée signe, comme pouvant se définir de manière précise au travers de  la dimension relationnelle entre le sujet pensant et l’objet pensé.
Si nous poussons ce raisonnements dans ses limites, nous pouvons nous rendre compte, qu'il n’est pas absurde de considérer que  l’objet de la pensée signe, ne rende pas compte de  la connaissance de l’objet en tant que tel, c’est à dire dans son acception essentielle, mais plutôt, du partage de la connaissance de celui-ci dans sa dimension relationnelle avec le sujet. On pourrait dire inversement,  que la  différenciation entre sujet et objet, se résout dans la relation symbolique et « signifiante » qui les unit, et qu'en dehors de cette relation, cette différenciation, perd tout degré de réalité.  

De cette manière nous définissions une dimension purement relative unissant,  sujet, objet et symbole, ce qui dans l’absolu rend illusoire toute tentative de les  différencier   et place la pensée dans une économie exclusivement relationnelle.  Selon cette perspective,  sujet et objet, n’ont de réalité qu’au travers de leur relation qui les défini à la fois de manière indirecte, médiate et pleinement suffisante, dans laquelle,    signe et langage, deviennent une cristallisation de cette relation.

Plus précisément et selon cette optique, nous pouvons  définir le langage comme une articulation de processus dynamiques relationnels   passés, auparavant signifiés,  et « cristallisés », définissant ainsi  les règles de  la syntaxe associée à leur réutilisation  potentielle en tant que support symbolique pour de nouveaux espaces relationnels.

Le langage peut ainsi se concevoir comme l’articulation de signes  dont la syntaxe est constituée d’espaces relationnels entre objets et sujets symbolisés   ; chaque  relation objet/sujet  pouvant  être conçue  comme autant d’unités linguistiques potentielles.
Le langage, quel qu’il soit, mesure, ordonne et sélectionne les espaces relationnels  conçus comme autant de résultats, réutilisables à plaisir, dans un souci d’efficacité afin d’atteindre le plus rapidement et avec le moindre effort, le partage de la connaissance qu’il est sensé favoriser.  Une sorte de sélection naturelle au sein même des relations structurantes entre sujets et objets.  Autrement dit, la pensée « signe » est un moyen de connaissance entre sujet et objet  qui se base globalement  sur la transmission  et le partage d’une mémoire de « relations ».

A ce sujet, Il faut aussi remarquer que selon ce point de vue, aucune réalité ontologique n’est accordée ni à l’objet, ni au sujet ; celle-ci étant réservée uniquement à la relation qui les unis. Ceci dit, nous pouvons leur  reconnaitre un degré de réalité relative qui en définit pleinement leur dimension existentielle.

Ces hypothèses étant établies, la question posée initialement de savoir si  la pensée  peut naitre en dehors du langage, revient désormais à  savoir s’il existe une possibilité de relation entre objet et sujet, en dehors de la sphère du signe et du symbole.
Nous avons montré comment signe et symbole peuvent être conçus comme émanant de la relation sujet- objet et en sont l’expression formalisée. Nous avons vu qu’à son tour la formalisation de cette relation, peut s’articuler en syntaxe donnant  naissance au langage, qui peut être à son tour, devenir support de la pensée  dans la dynamique relationnelle qui unit sujet et objet.
Si nous définissons l’intuition comme une modalité de connaissance en dehors du langage et du signe,  qui vise directement et exclusivement la relation ( entre sujet et objet) dans son acceptation essentielle, unitaire et immédiate, plutôt que l’objet et le sujet dans leur existentialité duelle et nécessairement médiate, alors nous pouvons aussi affirmer, d’après ce que nous avons vu, que non seulement ce mode de connaissance  existe , mais aussi qu’il représente l’origine même du langage et est , sur le principe, antérieur  et fondateur de celui-ci.

Je voudrais maintenant, démontrer le même résultat en utilisant une approche plus complexe dans sa formalisation, et qui fait appel à une logique mathématique. Néanmoins cette approche  se base sur les mêmes présupposés que la précédente. Cette  perspective à l’avantage  d’insérer le raisonnement et le résultat dans une perspective holistique, que nous ne développerons pas ici, notamment sur le plan de l’interprétation du réel en physique.
Ici encore, notre approche  est non classique, et ne correspond à aucune piste théorique déjà parcourue selon cette perspective.

Avant tout, nous devons faire intervenir et expliciter  un concept fondamental de notre théorie. Celui de Mesure.  Par mesure, nous entendons, tout acte qui  vise à  observer, évaluer, jauger,  signifier, et donc, en définitive, définir  la  relation entre sujet et objet.

Comme nous l’avons vu précédemment, sujet et objet acquièrent un niveau de réalité au travers de la relation qui les unit. Dans le cadre de la perspective que nous envisageons, nous dirons que la mesure est l’acte fondateur du niveau de réalité, quelle génère.

Aussi faudrait-il prendre le temps de redéfinir, selon notre point de vue, le terme de réalité, qui selon son acceptation communément  partagée, a le désavantage de  couvrir un champ sémantique à la fois trop large, et en même temps, trop étroit. Trop large, car elle appelle communément à une dimension d’absolu qui est sensée se trouver en dehors de champ de la subjectivité et du relatif.  Trop étroite car elle est entendue  comme un état unique et de nature essentielle.

Au contraire, la réalité telle que nous la définissons, n’a d’existence que dans sa dimension relative. Aussi, je ne me réfère pas à  « la « réalité, mais à des niveaux de réalité. Selon notre perspective, il y a autant de niveaux de réalité différents qu’il y a d «’espaces relationnels entre sujets et objets.
En d’autres termes, la réalité telle que nous la percevons, une et indépendante de notre propre jugement, peut se concevoir comme un  niveau de réalité, défini par l’ensemble des espaces relationnels, entre sujet et objets, qui sont partagés par eux et leur sont communs.
Pour revenir à ce qui a été dit dans la première partie de notre étude,  « la » réalité telle que nous la percevons communément, n’est autre, finalement, qu’un niveau de réalité articulé, accepté  et organisé de manière à être  compris (cum prendere) par  tous ( la référence au langage, ne peut nous échapper).  Une sorte de dénominateur commun, qui est perçu comme un étalon de mesure qui mesure tout sans être mesuré lui-même et qui est à la fois  le père de tous les symboles et en même temps sa propre progéniture dans toute sa multiplicité sign-ifiante. Autrement dit, le verbe inexprimable dans sa dimension ontologique, qui enfante tout langage.
Sans m’y attarder, je ferais simplement noter que  cette même conception de la réalité est sous-jacente à toutes les religions traditionnelles, sans exception aucune, et ce, depuis l’origine des temps. Chaque religion, formulant à sa manière cette conception de « la » réalité et de tous les autres niveaux de réalités. (Enfer, paradis, nirvana etc…) Bien entendu, ceci fait référence à des notions métaphysiques qui sortent du cadre de cette étude mais qui montrer le cadre holistique de la perspective que nous développons ici.
                                                                                                                                                                
Nous avons donc vu, que la mesure définit et signifie  la relation objet /sujet sur laquelle elle s’applique. En effet,  L’acte de mesurer, établit  une mise en relation entre sujet et objet. Nous appelons ceci, l’interaction entre sujet et objet.  La mesure implique nécessairement une notion de référence, une valeur étalon au travers de laquelle, la mesure est possible. Car  mesurer quelque chose, revient nécessairement  à comparer un élément par rapport à  un autre.  

De la sorte, la mesure implique de manière implicite, une relation entre objet et sujet. Cependant, cette relation n’est pas à considérer comme antérieur à la mesure, elle est simultanée a la mesure. En ce sens la mesure est co-génératrice de l’interaction entre sujet et objet et co-génératrice du signe et du symbole associé à cette relation. Je parle de co–génération, car  sur le principe, mesure, relation entre sujet et objet  et signification de l’espace relationnel associé, sont des manifestations simultanées et fondamentalement indissociables étant donné que la mesure définit et signifie   la relation entre sujet et objet, et que le niveau de réalité du sujet comme celui de l’objet ne tient qu’à cette même relation.

Comprenons  avant tout, que tout élément peut être conçu en tant que sujet et objet.  Cette différenciation ne correspondant qu’a une perspective d’ordre relationnel conférée par la mesure et l’intentionnalité qui la sous-tend. L’objet de mesure d’un sujet, peut tout aussi bien être le sujet de de mesure d’un autre sujet objectivé. Cette différenciation entre  sujet et objet  a le même niveau de réalité que celle qu’elle engendre. C’est d’ailleurs ceci qui garantit la cohérence de la réalité en question et sa condition existentielle.

Maintenant, si nous émettons l’hypothèse qu’objet et sujet ne sont à concevoir essentiellement au travers de leur dimension relative, il est légitime de se demander ce que sont ces éléments en dehors de l’économie relationnelle qui les définit ? Si sujet et objet acquièrent un niveau de réalité au travers de leur interaction,  comment peut-on les concevoir indépendamment de leur relation mutuelle ?
La réponse peut être comprise au travers d’une fonction  probabiliste qui définit chaque élément séparément.
Pour ceci, il faut concevoir un ensemble de possibilité  de réalisation Px  munis des éléments ( P1, P2….Pn) .
Par « possibilités de réalisation » nous entendons les Possibles qui ont la potentialité de  réaliser et manifester leur dimension qualitative et potentielle  dans les différents niveaux de réalité, soit, les domaines de la de la quantité et de la forme.
Maintenant associons  à chacun de ces éléments de l’ensemble Px  une valeur conçue comme    le  taux de   probabilité de réalisation de chacune des possibilités de cet ensemble. Des valeurs comprises entre 0 et 1  mais ne pouvant atteindre les limites 0 et 1.  (  x= ]0,1[  )
Ainsi à chaque possible, nous sommes en mesure d’associer, sur  le plan théorique, une valeur qui correspond à la probabilité que cette possibilité a de passer de l’état de potentialité à celui de puissance par le biais de l’acte de la mesure, comme nous le verrons plus bas.
Faisons l’hypothèse  maintenant, que tous les éléments de Px  soient corrélés entre eux et que certaines possibilités en se réalisant  excluent  d’autres possibilités à la capacité de se réaliser  et que l’exclusion de ces possibilités provoque la réalisation  ou/et  l’exclusion d’autres possibilités à se réaliser et ainsi de suite.
Concevons maintenant la mesure, comme un état d’interactions entre des possibilités de réalisation de Px. En effet nous avons vu que la mesure est co-existante à la relation entre sujet et objets mesurés. L’interaction entre différentes possibilités de réalisations est à comprendre comme définissant un espace relationnel  qui génère et enfante la dualité  sujets et objets et  par la même occasion, leur niveau d’existentialité, signifiée et symbolisée par le résultat de cette même mesure.
Suivant les taux de probabilités associés à chaque élément de Px en interaction, il s’ensuivra soit, une réalisation (passage de limite à 1) d’une de ces possibilités  et par conséquent  la non réalisation d’autres (passage de limite à 0) soit,  la non réalisation des  possibilités de réalisation en interactions entre elles ( pour un résultat après interaction toujours compris entre]0,1[.

Pour utiliser une terminologie plus propre au domaine  de la physique quantique, on pourrait dire que la » mesure » peut  résulter en un état de  décohérence entre les éléments  Px mesurés,  , et  que, comme ceux-ci sont  aussi  dans un état d’intrication, cet acte de mesure  et la décohérence de certains de ces éléments associés, entraine des décohérences en chaine qui elles ne sont pas nécessairement  directement associée à une mesure particularisée correspondante.

Ce sont  ces résultats ou  « décohérences indirectes » qui ne sont pas associées à une mesure directe et intentionnellement « signifiante », qui dans cette approche théorique peuvent être considérés comme formant un état cognitif indépendant de la mesure directe et donc du langage/signe.
Cependant en tant que résultats  associés et indirects, ils sont susceptibles   rentrer dans le champ de notre conscience  car ils correspondent bel  et bien à une modification du champ du « réel » et donc objectivable et a-sujet-issable par  notre plan de conscience.

Cette approche théorique simplifiée qui se base sur une théorie  plus complexe et holistique qui regroupe l’ensemble des interactions du domaine physique et psychique, veut seulement monter qu’il existe des possibilités logiques autres que celles qui relient de manière nécessaire, une connaissance  et  une prise de conscience d’une certaine réalité,  à une pensée signe.

jeudi 1 novembre 2012

CULTURE ET INTÉGRATION CULTURELLE


Extraits de courriers  que j’ai échangés avec Monsieur ARNAUD PIERRE APPRIOU – Coordinateur des politiques, Direction Générale « Elargissement, unité Kosovo, Commission Européenne » au sujet de son article LES BALKANS NE SONT-ILS PAS UN MODELE POUR LA MEDITERRANEE ? que l’on peut trouver dans son intégralité dans le lien suivant :  http://gnova.org/les-balkans-ne-sont-ils-pas-un-modele-pour-la-mediterranee/?goback=%2Egde_4615680_member_162999905


A lecture de votre article que j‘ai parcouru avec grand intérêt, je n’ai pu m’empêcher de me demander à quelle valeur conceptuelle, la notion de culture est associée au sein de la civilisation occidentale et si celle-ci, ne demanderait pas à être profondément analysée et revisitée sans a priori, justement culturels. 
C’est précisément à ce niveau, que réside la difficulté, car une telle démarche requiert un procédé méta-cognitif qui étant donné l’objet d’analyse, est un acte loin d’être anodin. Comment penser autrement la culture quand celle-ci est un élément formateur et fondateur de notre propre pensée,. 

S’autoriser à re-penser la notion de « culture » ainsi que le bagage cognitif quelle présuppose et véhicule, est à mon sens une nécessite capitale du moment où l’on ambitionne à une intégration culturelle entre peuples et nations diverses. 
De nos jours et selon une acceptation toute particulière à la civilisation occidentale, mais que ce même occident juge universellement admise, il semble très naturel et de très bon ton, penser que l’intégration culturelle des peuples et nations est non seulement un prérequis nécessaire mais surtout un élément fondateur de leur bonne entente. 

L’histoire est replète d’atrocités commises sous l’étendard de l’intégration « culturelle » qui a su, aux fils des temps revêtir maints atours. Il y a lieu peut être de se demander si les erreurs passées ne sont pas moins dues aux modalités d’intégration qu’au fait même, d’utiliser la culture pour y parvenir. 
Ne sommes-nous pas aujourd’hui autorisés à se demander si, dans le cadre d’une mondialisation des besoins et de la globalisation des solutions à y apporter, la terminologie de culture n’a pas été vidée de sa substance à force de vouloir la remplir d’un contenu commun pour tous ? 

Ne sommes-nous pas devant une virtualisation et idéalisation de la culture qui se veut mondiale ? Une culture qui envisage la communion des peuples et en même temps génère des communautarismes exacerbés ; une intégration culturelle qui enfante la désintégration de systèmes culturels ancestraux et fondateurs en commençant par le nôtre, qui ne peut plus l’être du moment qu’il ambitionne à devenir celui de tous ? 
Faut-il s’étonner si la culture est aujourd’hui bien plus empreinte d’une nécessite mercantile que d’un atavisme social? 

Aussi, est-il illégitime de s’interroger au sujet de la valeur de l’intégration même? Faut-il rappeler que cette terminologie signifie retrouver un état d’être entier. Ne sommes-nous pas encore face à un angélisme identitaire ? il n'est pas inutile de se souvenir que, avant son acceptation d’ordre sociologique, l’intégration est une opération mathématique qui vise à ramener une différentielle à une valeur finie. L’ »autre » est-il une différence qui nécessite être réintégrée pour retrouver l’unité ? 
Faute de pouvoir atteindre l’unité idéale, ne serions-nous pas en train d’essayer de faire disparaitre l’altérité ? Faut-il voir dans cette origine scientifique conceptuelle une explication à la confusion constante entre l’intégration et l’assimilation pure et simple ? 
Enfin, cette intégration, a-t-elle une raison d’être en dehors de sa qualité transitoire entre un état de différence et celui d’assimilation ? 
Autant de questions dérangeantes qui pourraient aboutir à autant de réponses que personne n’a vraiment envie d’entendre. A moins que ….


(suite)

Merci, pour votre réponse. Je partage l’essentiel de vos convictions. 

Je suis d’avis que l’évolution des comportements passe avant tout par une évolution dans la manière de penser. C’est pour cette raison qu’il est absolument primordial, que les mots à penser soient adéquatement choisis et définis par ceux qui veulent accompagner une telle évolution. 
De manière générale, J’ai tendance à me méfier du vocabulaire très consensuel ou de celui dont le champ conceptuel est trop large. D’ailleurs en général, les deux vont de pair. Ils sont les plus aptes à véhiculer toute sorte d’implicites qui échappent la plus part du temps à la conscience du locuteur et qui fondent le malentendu plutôt qu’un entendement partagé. 
Revenons par exemple au terme « d’intégration ».Il parait difficile de penser le rapprochement des peuples à l’aide d’un mot qui a pour volonté « politique d’exprimer la communion, et qui en même temps rappelle l’intransigeance, la violence, et la haine, au travers de son concept dérivé qu’est « l’intégrisme ».Un terme qui par ailleurs est relié à la problématique de la laïcité comme vous l’avez si bien rappelé, et qui pose un réel problème de communication, des lors que l’on veut rapprocher des cultures qui, de par leur tradition, ne peuvent concevoir, sous le prisme de la leur, le sens donné à la terminologie de « laïcité » si spécifique à la culture occidentale moderne. 

On pourrait se demander d’ailleurs, si le choix de la terminologie d’intégration, à l’origine, ne cache pas de manière subtile et voilée, une volonté autre que celle affichée ; mais ce serait rentrer dans une discussion plus complexe qui n’a pas lieu d’être ici. 

Aussi, pour tous ceux qui ont une motivation sincère à rapprocher les peuples aux cultures diverses et variées, pour toute celles, qui, de par leur expérience, sagesse et capacité intellectuelle, peuvent être amenées à guider et orienter la pensée des autres dans une direction visant la paix et l’entente commune, il est de leur devoir de ne pas s’encombrer de convenances, qu’elles soient politiques, sociales, culturelles ou sémantiques, dès lors que celles-ci empêchent, de par leur limitation et a priori divers, le cheminement de la pensée humaine sur les voies de la communication. 

Pour autant, pourquoi ne pas supposer le remplacement du terme d’«intégration» par un autre terme comme celui de symbiose par exemple. On pourrait alors parler de « symbiotique culturelle » entre peuples et nations, afin de définir un champ sémantique nouveau, et l’y remplir d’un signifiant « épuré » de tout malentendu ou « sur-entendu » connexe. 

La symbiose ne modifie en rien l’intégrité des éléments qui rentrent en relation. C’est d’ailleurs cette relation même que la définit pleinement et de manière suffisante. Alors que l’intégration vise à un résultat qui par définition remplace les variables de l’opération associée, la symbiose, au contraire, donne naissance à un élément relationnel nouveau, sans jamais menacer l’existence et l’essence des éléments qui le compose. 

D’une manière générale, redéfinir clairement la relation et le désir qui est sous-jacent aux échanges culturels, aura comme énorme avantage, de définir et délimiter par la même occasion les éléments constitutifs culturels mis en jeu dans cette opération. Tout n’est pas partageable et communicable, et même si cela l’était, encore faudrait-il que cette démarche soit bénéfique pour les parties en cause, ce qui, en dehors d’un angélisme naïf et dangereux, est bien loin de correspondre à vérité. 

Quant au débat sur la laïcité telle qu’il se présente de nos jours, nous ne pourrons le résoudre de manière efficace tant que nous ne prendrons pas conscience qu’il est un symptôme d’une problématique beaucoup plus globale: celle de l’identité, de sa structure fragmentaire et d’un besoin collectif inconscient d’un retour à une unité indivisible qui n’a eu cesse de se morceler au sein d’une civilisation qui cherche pathologiquement à assimiler ce qu’elle ne peut plus contenir. On ne débat pas au sujet d’un symptôme, on le constate. On doit s’employer à réfléchir à son origine et a sa cause.
 
Il n’est d’ailleurs pas anodin, que ce débat soit en train d’enflammer des cultures autres que la nôtre, étant donné que nous sommes en train d’exporter notre model d’identité fragmentaire chez eux. 
Débattre sur la laïcité dans ces conditions est comparable au fait de soulager la douleur d’un patient souffrant, sans se préoccuper de diagnostiquer l’origine de celle-ci. Malheureusement nos intellectuels sont plus enclins à donner des réponses à tout prix, plutôt que de postuler et valider des questions pertinentes.

lundi 29 octobre 2012

NOMADES ou « RESIDENTS DE LA DETRESSE »

Commentaire que j'ai posté sur le forum du Think Tank GNOVA au sujet d 'un article écrit par Mr Lyonel Artusio, secrétaire des affaires étrangère d' administration au ministère des affaires étrangères. http://www.linkedin.com/groups/Think-Tank-GNOVA-4615680?trk=myg_ugrp_ovr




Et si aujourd’hui les Roms, n’étaient pas nomades par volonté, ou par choix culturel, mais plutôt par nécessité, pour ne pas dire, par obligation ?

La majeure partie des Roms d’Europe centrale sont sédentarisés depuis déjà bien longtemps. Bien qu’appartenant au même peuple, ils ne sont pas à confondre avec les Tsiganes de France, pour la majeure partie français, depuis de nombreuses générations, (ou gitans en Espagne) qui eux, ont gardé un mode de vie nomade par choix.


En dehors du fait que le bon sens devrait nous faire remarquer, que si nous continuons à les refouler, ils n’ont d’autres choix que de « voyager » à la recherche d’une terre d’asile plus hospitalière, peut être devrons nous nous demander si parmi ces nomades il n’y a pas désormais une grande partie d’entre eux qui migre à la recherche d’un endroit où ils puissent nourrir leur famille et lui donner un toit ?


N’est-il pas un peu facile et simpliste, de s’abriter derrière l’alibi de mœurs ancestrales, qui pousseraient un peuple à vaguer sans cesse de par notre continent. Il est certain, que pour notre vielle Europe qui s’enorgueillit de sa liberté de circulation, il est bien plus difficile d’admettre que plusieurs millions de ses ressortissants, vivent dans des conditions déplorables, et qu’ils doivent fuir leur terre d’origine pour des raisons strictement économiques. Il est beaucoup plus aisé de déplacer le problème sur le terrain de l’intégration culturelle qui aujourd’hui nous est servie à toutes les sauces afin de nourrir notre ignorance.


Il a bon dos, le sois disant problème d’intégration culturelle ! Et tous ceux qui d’entre nous, partageons sans sourciller cette hypocrisie, prenons bien garde, car de futurs "gens du voyage" pourraient bien se cacher parmi nos proches et nos amis, qui par nécessité, n’auront peut-être pas d’autre choix que de "prendre la route" comme sont en train de commencer à le faire certains de nos cousins grecs, portugais et espagnols non par choix, mais par nécessité.

vendredi 26 octobre 2012

INFORMATION et INNOVATION : un cercle vertueux ou une relation « incestueuse » ?






La problématique soulevée ici, n’est pas l’analyse des mécanismes inter relationnels entre information et innovation, mais bien plus, la nature même des éléments  qui sous-tendent à leur relation.

Lorsque l’on se réfère au concept d’innovation on  sous-entend une création qui apporte non seulement une nouveauté, mais aussi une amélioration. Celle-ci peut être d’ordre technologique, économique, sociale, organisationnelle etc…D’une manière générale, on associe au terme d’innovation, celui de progrès.
Ceci, est un point central, car dans la pensée générale et communément acceptée, l’innovation est essentiellement positive, bénéfique, et notre société est aujourd’hui structurée afin de la maximiser  dans toutes ses formes afin de bénéficier de ses applications diverses et variées.

L’innovation est de nos jours et plus que jamais, un pilier porteur, de notre systeme économique et social. Elle bénéficie, d’un  « bene placito » généralisé qu’il peut être utile, si non nécessaire d’analyser sous une perspective impartiale et  somme toute, moins dogmatique.

Historiquement, l’information quant a elle, était munie d’un signifié beaucoup plus complexe et nuancé qu’il ne l’est de nos jours. Et cette différence est étroitement liée à l’évolution de celui d’innovation et de sa différenciation avec celui d’invention.
Traditionnellement, l’information était réservée à une élite. Aussi bien sa formulation, que les véhicules de transmission de celle-ci, étaient soigneusement  codifiés. L’information était entourée d’une aura de méfiance et de crainte afin de mieux  la contrôler, et contrairement à ce que l’on pourrait penser de nos jours, l’acception de puissance et  pouvoir  qui y étaient associés dès la préhistoire, était incommensurablement supérieure à celle dont elle bénéficie de nos jours.
Pour s’en convaincre il i suffit de se souvenir de l’importance  et de la fondamentalité  dans notre culture, du concept de mystère  (ce qui est caché au profane et réservé à l’initié) dans son acceptation religieuse et sociale, et de ses répercutions encore très présentes de nos jours jusque dans l’inconscient collectif.

Sans tomber dans une diatribe infructueuse sur qui de l’information  ou de l’innovation enfante originellement  l’un et l’autre, ce qui revient somme toute à discuter de la primatie entre l’œuf et la poule,  on peut sans aucun doute établir une corrélation entre la genèse de la terminologie d’innovation  telle qu’elle est entendue de nos jours, avec la « libération » de l’information, d’abord de l’enclave religieuse, puis de celle scientifique.
Avec le développement  industriel et économique qu’a connu la civilisation occidentale durant ces derniers siècles, l’information s’est libérée de sa connotation élitique et sa globalisation a été de pair avec les développements  et innovations dans notre société.
D’autre part, Il est remarquable qu’en moins de 300 ans, se soit opérée une inversion complète de la connotation émotionnelle associée à la terminologie d’information. Nous sommes passés d’un apriori  chargé de crainte et mystère à celui de liberté et progrès.

L’innovation étant nécessaire à la survie de notre système économico-social, l’information est devenue sacro-sainte pour des raisons bien différentes à celle des derniers millénaires, pour ne pas dire opposées.
Sous l’étendard d’un utilitarisme avoué,  information et innovation se sont liés d’un lien indéfectible.
Cependant, il est utile de se demander quelles conséquences et quels dangers potentiels peuvent dérivés de cette surcharge conceptuelle et mutante,  associée à la terminologie d’ »information ».
Si dans le passé la connotation qui lui était associée à clairement bridé et ralenti les changements et évolutions au sein de notre société, est-il absurde de craindre que sa libéralisation telle qu’on la connait aujourd’hui, puisse avoir des implications potentiellement négatives ?
L’information est sensée être une donnée dont la qualité intrinsèque dépend du contenu de celle-ci et de l’appréciation de ceux  ou celles qui l’utilise. Seul son contenu devrait en théorie être chargé de sens et de valeur. Cependant, notre histoire nous a montré que le signifié du concept même, n’est pas neutre et que celui-ci a un impact majeur sur l’utilisation du contenu lui-même.
En effet, le signifié du terme information a prouvé qu’il peut être soumis à une charge politique, sociale et économique tellement forte que en l’espace de quelques décennies, sa perception a opéré une inversion à 180 degré.

Ceci doit nous amener à nous poser la question, en toute sincérité, de savoir si, ce qui au départ est apparu clairement comme un cercle vertueux entre ces deux concepts, n’est pas devenu, ou sur le point de devenir, une relation trop souvent  incestueuse qui peut porter  préjudice au développement sein et cohérent de notre société.
A quel moment passe ton d’un cercle vertueux à une relation « incestueuse » entre ces deux concepts ?

Conceptuellement, on peut dire que  la relation qui unit information et innovation, est vertueuse tant que l’on ne peut différencier la primatie de l’un par rapport à l’autre.  L’un alimente l’autre et vice versa. La relation entre les éléments en question, est duelle, mais sa structure est globalement unitaire. L’équilibre est préservé par l’indéfinibilité de la relation causale qui les unit. Une sorte de mécanisme  d’indétermination quantique  ou on ne  peut pas connaitre à la fois la vitesse et la position d’une particule qui n’a pas de localisation précise avant sa mesure.
De la même manière, du moment où l’on peut identifier une intentionnalité dans la mesure de la   relation de causalité entre les deux notions, nous somme témoin d’une  manipulation qui elle est susceptible de dérives potentiellement dangereuses.

Exprimons ce concept en des termes différents.
Pendant longtemps, information et innovation se sont nourris mutuellement sans qu’une volonté politique, au sens large du terme, n’interviennent pour incrémenter l’une ou l’autre de manière indépendante. Un mécanisme ‘boule de neige » s’est amplifié avec les années, ou plus d’informations, a  amener à plus d’innovation ; ainsi de suite et vice versa. Ce processus entre ces deux éléments,  a commencé  par évoluer de manière indépendante et autonome.
Petit à petit, et face à des besoins de croissance continus pour maintenir notre système économique et financier, dans un besoin de mouvance cinétique indispensable à son maintien, il est apparu clairement que l’innovation était devenue indispensable au maintien de la croissance. Piloter et favoriser l’innovation devenaient une priorité. Compte tenu, de la relation indissociable  entre innovation et information, il est apparu tout naturellement prépondérant, de piloter et  favoriser aussi les échanges d’informations.  L’ère de la communication et des télécommunications  venait de naitre. Celle de la mesure programmée  de l’information et de l’innovation  aussi.
Est-ce nécessairement dangereux et préjudiciable ? Non. Sommes-nous exempts de dérives et dommages collatéraux ? Non plus. Cependant nos gouvernements, les dirigeants d’entreprises, les medias doivent en tenir compte et ne pas se plier au dogme réconfortant qui laisse croire que toutes les activités et mesures visant à favoriser l’information et l’innovation sont nécessairement bénéfiques sur le moyen et long termes. Le vrai danger étant surtout de dénaturer et dévaloriser  l’information et l’innovation, qui comme nous le savons sont aujourd’hui  des composantes indispensable au maintien de notre mode de vie et de notre civilisation.
Expliquons nous un peu plus en détails sur ces dangers.

Comme nous l’avons vu, précédemment, à vouloir ou devoir, piloter, programmer et organiser l’information et l’innovation, nous avons cassé les mécanismes naturels qui maintenaient une relation vertueuse entre information et innovation.
De nos jours il est fréquent de constater les mécanismes et les préjudices d’une telle démarche dans de nombreux secteurs de notre société. Le but n’est pas d’en faire une liste exhaustive, mais de montrer certain effets pervers que ceux-ci ont quotidiennement dans notre société.

D’un côté,
Certaines informations sont potentiellement susceptibles de favoriser  l’innovation, mais sont en définitive, fondamentalement destinées à manipuler les perceptions et décisions d’un public visé.  L’innovation devient théoriquement possible, mais le seul fait de sa possibilité de réalisation, est suffisant à créer l’effet désiré sans pour autant que cette innovation soit réalisé effectivement. L’innovation potentielle devient suffisante, même si elle n’est pas actée. Sur le moyen terme, nous donnons naissance à un mode de fonctionnement basé sur la potentialisation et la virtualisation des progrès futurs, qui sont cependant «  comptabilisé » dès à présent. En gros,  les crédits à la consommation et à la production n’étant plus suffisants pour maintenir le système en mouvement, nous sommes en train de fomenter un system de crédit  à  la production et consommation  de besoin et services  destinés à rester virtuel et potentiels. En d’autres mots, nous organisons un système de crédits à la spéculation dans son acception malheureusement la plus générale.
De nombreuses entreprises, et non des moindres sont valorisées en grosse partie  de cette manière. Un exemple parmi d’autres, FACEBOOK est rentré en bourse pour une valeur de 105 milliards de dollars, alors que son business model n’est pas encore validé. 

D’un autre côté,
Certaines  innovations ont pour finalité de créer de l’information.  L’innovation devient support de communication et  véhicule marketing. Rares ne sont pas les mesures  ou dispositifs innovants décidés par nos dirigeant tant au niveau national qu’européen ou mondial et dont la finalité première n’est pas tant la mise en place de tel ou tel dispositif innovateur, mais plutôt l’information qui y est associée  qui est sensée rassurer  l’opinion publique, les marches financiers   etc.

Ainsi, si d’une part l’information est de moins en moins  envisagée comme support de l’innovation car à elle seule ,elle est capable de produire les mêmes effets attendu de l’innovation,  et que d’un autre cote l’innovation est de plus en plus au service de l’information, nous sommes en droit de se demander si le cercle vertueux qui reliait ces deux concepts, n’est pas en train de se muter en relation incestueuse dans laquelle, l’information est la fois mère et progéniture .

Aussi, il est légitime de se demander à quelles conséquences perverses nous nous exposons lorsque nous organisons par différentes méthodologies un meilleur échange de l’information pour améliorer et facilite l’innovation au sein de notre société:

Sur le plan économique, comme nous l’avons vu, le risque est d’augmenter de manière déséquilibrée la dématérialisation des processus de création de valeur. Mais aussi de motiver de manière excessive des innovations, qui deviennent de moins en moins source de progrès, et de plus en plus  outil d’information ou de désinformation selon la perspective envisagée.  
Rappelons, en outre, qu’il n’y a aucune commune mesure entre le niveau d’augmentation de la circulation de l’information et celui du nombre d’innovation crées. Cette donnée à elle seule, devrait nous interpeler sur la qualité de relation entre information et innovation et aussi sur les conséquences  et impacts que peut avoir une telle suralimentation  de l’information dans la diète économique et sociale quotidienne.

Sur le plan de la finance, le risque est d’alimenter le décalage déjà trop important entre le secteur  productif et celui financier en favorisant  une création de valeur au travers de processus spéculatif immateriels.
Mais somme toute, d’autres pourraient penser que les conséquences les plus sérieuses d’un manque de contrôle de la divulgation de  l’information et d’une politique qui tendrait à la favoriser a tout prix, est surtout liée à ses impacts sociologiques et comportementaux.
Logiquement, une société dont le développement se  base de plus en plus sur un élément dématérialisé et transitoire comme l’est  l’information, est destinée à connaitre des mutations sociologiques et psychologique qui suivent la même tendance.
Cette incidence a toujours été particulièrement sous-estimée par nos dirigeants  et pourrait bien devenir très rapidement l’élément essentiel qui met en échec  toutes tentative pour faire perdurer  notre système économico social que nous nous efforçons à préserver.

Nous voyons bien au travers de cette crise mondiale que le système a évolué, au cours des dernières décennies,  dans une dynamique qui se doit d’être corrigée  et assainie par un mode de développement plus cohérent, au travers duquel,  la richesse se doit d’être créee  par des moyens moins transitoires et virtuels, plus concrets et projeté dans un  futur moins immédiat.

La course effrénée a l’information et à l’innovation, rend la première toute puissante, et asservie  la deuxième à des besoins conjoncturels, dans une optique de plus en plus à court terme,  qui laisse de côté le caractère fondamental lié au progrès qu’est supposé avoir tout développement innovant.
Cette manière de concevoir le « temps de l’information » comme l’étalon temporel de toute manifestation productive dans laquelle s’insère inévitablement aussi l’activité d’innovation, rend difficulteuse toute tentative de projection de notre mode de pensée, de notre faculté à produire de la richesse , et de la consommer,  dans un futur qui se doit d’être suffisamment éloigné pour que l’on puisse récolter  les fruits des investissements passés, et  a qui nous avons donné le temps nécessaire pour être porte à juste maturité.
On conçoit aujourd’hui que l’activité spéculative doit être redimensionnée, que les états tout  comme les particuliers, sont appelés a plus de  rigueur budgétaire et que le crédit conçu comme moteur  de croissance a atteint ses propres limites.  Des notions  comme le travail, l’effort et le sacrifie sont réactualisée dans une société qui avait été élevée à la mamelle du droit,  qui est une  notion de principe, et qui se retrouve d’un coup, sevrée au  biberon du devoir, notion qui fait appel à des actes concrets et pragmatiques.

Néanmoins avons-nous les ressources mentales nécessaires afin d’opérer un tel changement. Les générations actuelles sont-elles armées psychologiquement à accepter ce nouvel état de conscience indispensable à la survie des acquis basiques et fondamentaux d’un mode de vie  que nous ne pouvons plus nous permettre ?
Le caractère transitoire de notre implication individuelle, ne commence-t-il pas à fragiliser notre propre conscience identitaire et sociale ? Les socles même de notre engagement communautaire, comme celui de la  cellule familiale, ou bien encore de la conscience nationale, ne deviennent-ils  pas eux même victimes d’une incapacité culturelle à s’investir dans un futur que l’on n’est plus capable de penser ? Sur le plan psychique, ne constatons nous  pas une réelle et rependue difficulté à pouvoir réaliser un investissement émotionnel et affectif en dehors d’une dynamique basée sur un  concept éphémère du sentiment, de l’emotion et de la relation,  que l’on ramène dans  le giron de la consommation ?

D’une manière plus générale, un paradoxe est en train d’apparaitre et peu sont ceux qui semblent s’intéresser à en analyser ses mécanismes et ses implications: celui d’une société qui n’a jamais été aussi  matérialiste et qui tend inéluctablement pour la survie de son model, vers la dématérialisation de ses ressources, de ses outils  de développement ainsi que de sa propre consommation.

L’information est à la base de notre connaissance et de notre manière de pensée. Une gestion correcte et rationalisée de celle-ci laisse entrevoir des enjeux  qui dépassent de beaucoup les rapports qu’elle entretien avec l’innovation. Désormais, la question de la relation entre information et innovation telle quelle est envisagée, est dépassée et elle se doit d’être réévaluée dans une optique sociétale holistique.