D'aucuns d'entre
nous, parmi les inquiets de la vie, ont expérimenté dès leur
plus jeune âge, l'horrible désarroi que procure la recherche existentielle
du savoir. L'ironique angoisse que ressent celui qui veut avancer
dans des sables mouvants de la vérité pour se retrouver enfoncé dans ceux de
l’ignorance.
La multiplication des questions est
l’insoutenable miracle quotidien de celui qui ose demander.
L’interrogation orpheline devient rapidement une famille trop nombreuse et
encombrante.
A ce sujet, ce matin mon fils de 12
ans, m’a décrit son expérience personnelle qu'il a vécu comme
une fulgurance, d’une manière extrêmement simple et pourtant
tellement claire comme seuls savent le faire les enfants. En gros, voici ses
mots :
« Papa, j’étais en cours de
maths et tout d’un coup, j’ai déconnecté totalement pendant ce qui m’a
semblé être une fraction de seconde. A mon « réveil », j’ai
imaginé une boule dont l’intérieur, représentait la connaissance et, sa
superficie extérieure, l’ignorance. Plus la boule grandissait en connaissance,
plus elle augmentait en ignorance »
Il semblerait que l’angoisse ne soit
pas orpheline non plus….